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arbres, dans les endroits où ils sont les plus grands, se trouvent rarement à moins de quarante pieds de distance les uns des autres ; l’intérieur du pays, autant que nous avons pu l’examiner, n’est pas mieux boisé que la côte de la mer. Les bords des baies, jusqu’à un mille au delà de la grève, sont couverts de palétuviers au-dessous desquels le sol est une vase grasse toujours inondée par les hautes marées. Plus avant dans le pays, nous avons quelquefois rencontré des terrains marécageux sur lesquels l’herbe était très-épaisse et très-abondante, et d’autres fois des vallées revêtues de broussailles. Le sol, dans quelques endroits, nous a paru propre à recevoir quelques améliorations ; mais la plus grande partie n’est pas susceptible d’une culture régulière. La côte, ou au moins cette partie qui gît au nord du 25e. degré sud, offre un grand nombre de bonnes baies et de havres où les vaisseaux peuvent être parfaitement à l’abri de tous les vents.

» Si nous pouvons juger du pays par l’aspect qu’il nous présentait tandis que nous y étions, c’est-à-dire au fort de la saison sèche, il est bien arrosé, nous y avons trouvé une quantité innombrable de petits ruisseaux et de sources, mais point de grandes rivières ; il est probable cependant que ces ruisseaux deviennent plus considérables dans la saison pluvieuse. La rade de la Soif (Thirsty sound) a été le seul endroit où nous n’ayons pas pu nous procurer de l’eau douce ; cependant on trouva dans les bois