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la Nouvelle-Guinée. Je donnai au détroit le nom de l’Endeavour, d’après celui du navire que je montais.

» La Nouvelle-Hollande, ou comme j’ai appelé la côte orientale de ce pays, la Nouvelle-Galles méridionale, est beaucoup plus grande qu’aucun autre pays du monde connu, qui ne porte pas le nom de continent. La longueur de la côte que nous avons suivie, réduite en ligne droite, ne comprend pas moins de 27 degrés, c’est-à- dire, près de deux mille milles ; de sorte que sa surface en carré doit être beaucoup plus grande que celle de toute l’Europe. Au sud des 33e. et 34e. degrés, la terre est en général basse et unie ; plus loin au nord, elle est remplie de collines ; mais on ne peut pas dire que dans aucune partie elle soit véritablement montueuse : les terrains élevés, pris ensemble, ne font qu’une petite portion de sa surface en comparaison des vallées et des plaines. En général, elle est plutôt stérile que fertile ; cependant les terres hautes sont entrecoupées de bois et de prairies ; et les plaines et les vallées sont en plusieurs endroits couvertes de verdure. Le sol néanmoins est souvent sablonneux ; et la plupart des savanes, surtout au nord, sont parsemées de rochers stériles ; sur les meilleurs terrains, la végétation est moins vigoureuse que dans la partie méridionale du pays ; les arbres n’y sont pas si grands, et les herbes y sont moins épaisses. L’herbe est ordinairement haute, mais clair-semée, et les