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j’avais éprouvé le désagrément d’avoir un canot en radoub, lorsqu’on en a besoin, je restai à l’ancre jusqu’à ce que la pinasse fut parfaitement en état. J’envoyai, le 17 au matin, les autres canots sur le récif, pour voir quels rafraîchissemens ils pourraient nous procurer ; et M. Banks, accompagné du docteur Solander, partit avec eux dans sa yole. J’appelai Canal de la Providence (Providential Channel) l’ouverture à travers laquelle nous avions passé.

» Le lendemain 18, nous mîmes à la voile ; deux canots allaient en avant pour nous indiquer la route. Nous évitâmes ainsi les bancs qui s’étendent tout le long de la côte. Il était nécessaire de prendre les plus grandes précautions, car souvent le vent nous manquait, et le courant nous aurait infailliblement jetés sur les bancs, les îles basses, les écueils et les rochers, au milieu desquels il était difficile de trouver un passage.

» Le 20, nous reconnûmes qu’une grande terre que nous avions vue la veille au nord, et que nous regardions comme la continuation de celle dont nous avions jusqu’alors suivi les côtes, en était séparée par un détroit que nous pouvions traverser ; nous nous y engageâmes, mais toujours en nous faisant précéder par des canots pour éviter les écueils. Le canal entre les deux terres avait deux milles de large. Nous y parvînmes, et nous vîmes que la terre au nord était composée de plusieurs îles voisines les unes des autres. La pointe la plus septen-