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fines. Cette partie de la côte était aussi la plus peuplée ; peut-être devaient-ils l’abondance et la paix dont ils jouissaient en apparence à l’avantage d’être réunis sous un chef ou roi ; car tous les habitante de ce district nous dirent qu’ils étaient sujets de Térêtou. Quand ils nous indiquèrent de la main la résidence de ce prince, nous jugeâmes que c’était dans l’intérieur des terres ; mais, lorsque nous connûmes un peu mieux le pays, nous trouvâmes que c’était dans la baie Plenty.

» Je regrette beaucoup d’avoir été obligé de quitter la Nouvelle-Zélande, sans voir Térêtou. Son territoire est certainement très-vaste ; car il était reconnu pour souverain, depuis le cap Kidnappers jusqu’à la baie Plenty au nord : par conséquent, sur une étendue de côtes de plus de quatre-vingts lieues ; nous ignorons jusqu’où ses domaines pouvaient s’étendre à l’ouest. Les villes que nous avons vues dans la baie Plenty étaient peut-être les barrières de ses états, d’autant qu’à la baie de Mercure, les habitans n’étaient point soumis à son autorité ni à celle d’aucun autre chef ; car partout où nous débarquions, et toutes les fois que nous parlions aux habitans de cette côte, ils nous dirent que nous n’étions qu’à peu de distance de leurs ennemis.

» Nous avons trouvé dans les domaines de Térêtou plusieurs chefs subalternes pour lesquels on avait beaucoup de respect, et qui administraient probablement la justice. Ayant