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» Le meilleur endroit qu’on pût choisir pour établir une colonie dans ce pays serait sur les bords d’une rivière de la partie occidentale de l’île du nord, que nous avons nommé la Tamise, ou plus au nord. Dans les deux emplacemens, on aurait l’avantage d’un très-bon port, et, au moyen de la rivière, il serait facile d’étendre les établissemens, et de former «ne communication avec l’intérieur du pays. Les belles forêts qui abondent dans cette partie fourniraient facilement du bois de charpente.

» En arrivant pour la première fois sur la côte de ce pays, nous imaginâmes que la population était beaucoup plus considérable qu’elle ne nous le parut dans la suite. La fumée que nous aperçûmes, étant à une grande distance de la côte, nous fit penser que l’intérieur était peuplé : peut-être ne nous trompions-nous pas relativement au pays qui est situé derrière la baie de Pauvreté (Poverty bay), et la baie d’Abondance ([bay of Plenty), où les habitans nous ont paru être en plus grand nombre qu’ailleurs. Mais nous avons lieu de croire qu’en général cette grande île n’est habitée que sur les côtes de la mer, où nous ne trouvâmes même que très-peu d’insulaires ; toute la côte occidentale, depuis le cap Maria Van-Diemen, était entièrement déserte ; ainsi, tout considéré, le nombre des habitans de la Nouvelle-Zélande n’est nullement proportionné avec l’étendue du pays.