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pensait que cet arbre ressemble au pin : on peut le rendre plus léger en l’entaillant ; alors on en ferait les plus beaux mâts du monde : il a une feuille assez ressemblante à celle de l’if, et il porte des baies en petites touffes.

» Le pays est en général couvert d’une très-belle verdure : quoique les plantes ne soient pas très-variées, nos naturalistes furent très-satisfaits de la quantité d’espèces nouvelles qu’ils découvrirent. Nous n’y avons trouvé que le chardon, la morelle, une ou deux espèces de graminées qui fussent les mêmes que celles d’Angleterre. Quelques fougères ressemblent à celles des îles de l’Amérique ; un petit nombre d’autres plantes se rencontrent dans presque toutes les parties du monde. Toutes les autres, au nombre d’environ quatre cents, étaient nouvelles, à l’exception de cinq à six que nous avions vues à la Terre du Feu.

» Les végétaux comestibles sont en petit nombre. Ce fut une nourriture très-salubre ; mais notre équipage, après avoir été longtemps en mer, mangea avec plaisir du céleri sauvage, et une espèce de cresson qui croît en grande abondance sur toutes les parties de la côte. Nous avons aussi rencontré une ou deux fois une plante semblable à la mâche ; nous la mîmes dans la marmite. Nous eûmes le bonheur de trouver un jour un chou palmiste, qui nous procura un mets délicieux. Les seules productions végétales naturelles à ce pays, et bonnes à manger, sont la racine de fougère