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nité des naturels est de se vêtir des peaux et de la fourrure des animaux de leurs pays. Or, nous ne leur avons jamais vu porter la peau d’aucun animal, que celle des chiens et des oiseaux. La côte est fréquentée par des phoques de plusieurs espèces ; mais nous croyons qu’on en prend bien rarement ; car, quoique nous ayons vu des insulaires porter sur leur poitrine et estimer beaucoup les dents de ces animaux, travaillées en forme d’aiguille de tête, nous n’en ayons remarqué aucun qui fût revêtu de leurs peaux. On trouve aussi des baleines sur cette côte ; les insulaires ne semblent pas avoir des instrumens, ni connaître l’art de cette pêche ; cependant nous avons vu des patou-patous faits d’os de baleine, ou de quelque autre animal dont l’os avait exactement la même apparence.

» Les espèces d’oiseaux qu’on trouve dans la Nouvelle-Zélande ne sont pas nombreuses ; excepté la mouette, aucune n’est exactement la même que celles d’Europe. Plusieurs espèces de canards, de cormorans, de faucons, de chouettes et de cailles, diffèrent très-peu de ceux d’Europe. À la première vue, on y voit aussi de petits oiseaux dont le chant, ainsi que nous l’avons déjà dit, est le plus mélodieux que nous ayons jamais entendu.

» Sur la côte maritime, on voit des albatros, des becs en ciseaux, des pétrels-damiers, et des manchots qui semblent être une espèce mitoyenne entre l’oiseau et le poisson ; car leurs