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pia, avait été conquise par les insulaires de Bolabola, dont il ne parlait qu’avec l’accent de la crainte. Ce que l’on vit de cette île parut moins peuplé que Taïtî. Ils sortirent du havre d’Oulietea le 24, après avoir couru le danger de s’y briser sur un écueil.

Le 25, Cook était à une lieue d’O-Taha ; il navigua au nord et découvrit Toubaï, petite île située à quatre ou cinq lieues au nord de Bolabola ; elle n’est habitée que par trois familles, et ne produit que des cocos. Les habitans des îles voisines viennent pêcher sur ses côtes, où le poisson abonde.

Il envoya des canots dans le havre d’O-Taha pour y acheter des rairaîchissemens ; les habitans ressemblaient à ceux des îles déjà visitées ; les productions étaient les mêmes. Les canots revinrent chargés.

Cook s’approcha ensuite de Bolabola, remarquable par un pic très-haut et escarpé ; la côte qu’il domine est inabordable. En cherchant un havre commode, on aperçut, à huit lieues de distance, au nord-nord-ouest, l’île de Maouroua, qui est petite, environnée de récifs, n’ayant ni port ni habitans.

Tandis qu’il était devant Bolabola, il vit peu d’insulaires sur la côte ; Topia lui dit que la plupart étaient allés à Ouliatea. Comme le 31 août l’Endeavour se trouvait le long de la côte méridionale de cette dernière île, il voulut visiter cette partie. Les détails de son séjour font voir quel est l’empire que