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quelques-uns des principaux personnages de leur suite, parmi lesquels il y avait trois jeunes femmes très-belles. Il leur montra la planète au-dessus du soleil, et tâcha de leur faire entendre que ses compagnons et lui avaient quitté leur pays pour venir observer ce phénomène. Bientôt après, M. Banks retourna avec eux à l’île d’Eimeo ; il y passa le reste de la journée à en examiner les productions, qu’il trouva à peu près les mêmes que celles de Taïti. Les hommes qu’il y vit ressemblaient aussi entièrement aux naturels de cette dernière île, et il en reconnut plusieurs pour les avoir déjà vus à Taïti ; de manière que tous ceux avec qui il fit des échanges connaissaient ses marchandises et leur valeur.

» Le lendemain au matin 4, nos observateurs plièrent leurs tentes pour s’en revenir, et arrivèrent au fort avant la nuit.

» L’observation fut faite avec un égal succès au fort, et par les personnes que j’avais envoyées dans l’est de l’île ; depuis le lever du soleil jusqu’à son coucher il n’y eut pas un seul nuage au ciel, et nous observâmes, M. Green, le docteur Solanger et moi, tout le passage de venus avec la plus grande facilité. Le télescope de M. Green et le mien étaient de la même force, et celui du docteur Solander était plus grand. Nous vîmes tous autour de la planète un brouillard nébuleux, qui rendait moins distincts les temps des contacts, et surtout des contacts intérieurs ; ce qui nous fit différer les