avait, dès l’âge de dix-sept ans, été embarqué sur le vaisseau le Wager, qui faisait partie de l’escadre d’Anson. Ce bâtiment, ainsi qu’on l’a vu plus haut, fit naufrage en 1741, sur la côte du Chili, au nord du détroit de Magellan. Le capitaine fut abandonné dans une île déserte avec quelques-uns de ses officiers, au nombre desquels étaient Byron et une vingtaine de matelots. Les Indiens aidèrent ces malheureux à sortir de leur île et les conduisirent au Chili. Byron resta dans ce pays jusqu’en 1744. La plupart de ses compagnons d’infortune étaient morts. Le capitaine, Byron, et un autre officier, revinrent seuls en Angleterre en 1745, sur un bâtiment de Saint-Malo.
Le préambule des instructions remises à Byron était ainsi conçu : « Comme il y a lieu de croire qu’on peut trouver dans la mer Atlantique, entre le cap de Bonne-Espérance et le détroit de Magellan, des terres et des îles fort considérables, inconnues jusqu’ici et situées dans des latitudes commodes pour la navigation, et dans des climats propres à la production de différentes denrées utiles au commerce ; enfin, comme des îles appelées îles de Pepys et îles de Falkland, situées dans l’espace qu’on vient de désigner, n’ont pas encore été examinées avec assez de soin pour qu’on puisse avoir une idée exacte de leurs côtes et de leurs productions, quoiqu’elles aient été découvertes et visitées par des navigateurs anglais, le roi, ayant égard à ces considérations, et n’imaginant