Cependant Byron convient que, grâce aux provisions fraîches et au repos, les maladies devinrent moins fréquentes dans son équipage ; et quand tout son monde fut rétabli, il partit de Tinian le 1er. d’octobre. Il entra dans la mer de Chine par le nord des Philippines, et le 5 novembre il mouilla devant Poulo-Timon, île située à la côte orientale de la presqu’île de Malacca.
Dès que les habitans, qui sont Malais, virent approcher nos canots, dit Byron, ils accoururent en grand nombre sur le bord de la mer, tenant d’une main un coutelas, et à l’autre une pique armée d’une pointe en fer. Leur cric était passé dans leur ceinture. Malgré ces apparences menaçantes, nous débarquâmes, et commençâmes à traiter avec ces insulaires. Nous ne pûmes nous procurer qu’une douzaine de poules, une chèvre et un chevreau. Nous offrîmes en échange des couteaux, des haches et d’autres outils. Ils les refusèrent d’un air de dédain, et nous demandèrent des roupies. Comme nous n’en avions pas, je me trouvais fort embarrassé, lorsque je songeai à leur offrir des mouchoirs. Ils consentirent à accepter les meilleurs.
» Ces peuples sont d’une stature au-dessous de la médiocre, mais très-bien proportionnés. Leur couleur est bronzée, et presque noire. Nous vîmes parmi eux un vieillard qui, à quelque différence près, était vêtu comme un Persan. Les autres étaient nus, à la réserve d’un