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premier rendez-vous donné par Anson aux vaisseaux de son escadre, si quelque accident venait à les séparer ; mais en partant de Madère, le 3 novembre, il considéra que la saison était déjà fort avancée ; et, pour ne pas s’exposer à de nouveaux retardemens, il nomma, au lieu de San-Iago, l’île de Sainte-Catherine, sur la côte du Brésil.

Le 20 novembre, après avoir congédié un des navires d’avitaillement, qui fut pris par les Espagnols en voulant se rendre aux Barbades, les capitaines de l’escadre représentèrent au commandant qu’ils avaient quantité de malades à bord. On n’y trouva point d’autre remède que de faire six ouvertures à chaque vaisseau pour donner plus de passage à l’air sous les ponts : d’où l’auteur prend occasion de faire sentir par des réflexions fort justes combien il est important de veiller à la conservation de la vie et de la santé des gens de mer, et d’encourager ceux qui proposent de nouvelles méthodes pour rafraîchir et purifier l’air dans les vaisseaux.

On passa la ligne le 28 novembre à 27° 59′ de longitude occidentale de Londres : on se trouva le 10 du mois suivant au bord des fameux bancs que la plupart des cartes nomment Abrolhos.

Les maladies qui se faisaient ressentir sur tous les vaisseaux de l’escadre, et qui sont ordinaires dans ces climats chauds, étaient des fièvres ardentes, mal terrible, non-seulement