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Les découvertes de l’amiral Roggeween sont assez mal connues, parce que le journal authentique de ce navigateur n’a pas encore été publié. Nous avons indiqué quelles sont celles des îles nouvelles qu’il a vues, qui ont été retrouvées ensuite ; les autres restent encore à reconnaître.

Pour terminer tout ce qui concerne les voyages entrepris dans le but de faire des découvertes avant les expéditions dont les résultats illustrèrent la dernière moitié du dix-huitième siècle, il est à propos de parler d’une tentative faite en 1739 par la Compagnie des Indes de France. Le but en était, a-t-on dit, de trouver, au sud de l’Afrique, une terre propre à servir d’entrepôt à ses vaisseaux, pour n’être pas obligés en certain cas, de relâcher au cap de Bonne-Espérance. Elle expédia, en conséquence, deux de ses vaisseaux, l’Aigle et la Marie, commandés par les capitaines Hay et Lozier-Bouvet.

Le 19 juillet 1738, on partit de Lorient. Après avoir mouillé â l’île Sainte-Catherine du Brésil, l’on remit à la voile pour aller, suivant les instructions, à la recherche des terres vers le 44e. parallèle sud, et 355° de longitude. « Le 26 novembre, dit Lozier-Bouvet, nous commençâmes à trouver de la brume dès le 35° de latitude et le 344° de longitude ; elle ne nous quitta presque plus, et mouillait comme de la pluie. Souvent elle était si épaisse, que les deux vaisseaux ne pouvaient s’apercevoir l’un