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gnie des Indes occidentales, et appuya de nouveaux motifs le plan d’expédition que son père lui avait légué. Le projet fut accueilli, et la Compagnie, sans perte de temps, ordonna l’équipement de trois vaisseaux : l’Aigle, de trente-six canons et cent onze hommes d’équipage, monté par le capitaine Johan Koster, sous les ordres immédiats de l’amiral ; le Tienhoven, de vingt-huit canons et cent hommes, capitaine Jacques Bauman ; et la galère l’Africaine, de quatorze canons et soixante hommes, capitaine Henri Rosenthal.

Roggeween fit voile du Texel le 21 août 1721. Après avoir relâché à Rio-Janeiro, il se mit à la recherche d’une île nommée Auke’s Magdeland, qu’on disait située dans l’Océan atlantique, sous le trentième parallèle. Il ne la trouva pas sous cette latitude, et il ne devait pas la trouver. Il est très-probable que cette île, qu’on devait chercher, n’est autre que le Hawkin’s Maidenland. En 1689, John Strong, capitaine du Farewell, passa dans un canal à travers cette terre, dont il changea le nom en celui d’îles Fakland ; et, dans le commencement du dix-huitième siècle, elle fut vue et visitée par des navires de Saint-Malo, d’où est venue la dénomination d’îles Malouines, et celle d’îles d’Anican, du nom d’un armateur de cette place. Les navigateurs français les nommaient aussi quelquefois îles neuves de Saint-Louis. Quoique ces îles dussent déjà être bien connues au temps où