Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 22.djvu/200

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

comme il arrive nécessairement lorsqu’en doublant le cap de Bonne-Espérance on passe deux fois la ligne. On peut revenir en Europe en passant par Ormus, ou par quelque autre endroit du golfe Persique, et de là se joindre à la caravane de Perse qui part pour Alep ou pour Smyrne. Mais si l’on se propose de faire le tour du monde, il faut passer des Indes à la Chine ; de là aux Philippines ; d’où l’on se rend en Amérique pour retourner en Europe par les ports d’Espagne.

La seconde route est par Livourne ou par Malte, d’où l’on peut passer au port d’Alexandrie, et de là remonter le Nil jusqu’au Caire pour s’embarquer sur un des deux vaisseaux mahométans qui partent chaque année de la mer Rouge pour la Mecque. On trouve continuellement dans cette fameuse ville l’occasion de se rembarquer pour les Indes orientales, avec plus de facilité même que par le golfe de Perse.

La troisième route, et la plus ordinaire aux Européens, est celle de Livourne, aux portes d’Alexandrette ou d’Alep. Alep offre cinq routes pour Ispahan : la première, par le Diarbek et Tauris ; la seconde, par la Mésopotamie, en passant à Mossoul et Amadan ; la troisième, par Bagdad et Bengavar ; la quatrième, en traversant le petit désert vers le midi, et passant par Bassora ; la cinquième, par le grand désert ; mais la dernière n’est pratiquée qu’une seule fois l’année, lorsque les mar-