voir qu’à leurs plus proches parens, laissaient les autres morts sans sépulture. Tous les événemens concouraient à l’œuvre du salut. Un Groënlandais qui se noyait, ayant appelé à son secours l’être qui est au-dessus des mers, deux hommes de sa nation vinrent le sauver des eaux, et il se convertit au christianisme. Un autre sauvage, qui avait souvent entendu prêcher les frères sans se convertir, tombe et meurt subitement en jouant à la balle. Sa mort pouvait être naturelle, disent les missionnaires ; mais ils en prirent occasion d’exhorter les chrétiens à ne pas se mêler avec les païens, surtout dans les jeux et les divertissemens.
À Kokernen, la mer jeta sur le rivage une baleine morte. Aussitôt grand festin chez les Groënlandais, et la fête se termine par les danses. Deux chrétiens avertissent les idolâtres de ne pas se livrer à cette folle joie, mais de remercier Dieu de ses dons. Les sauvages se moquent de leurs remontrances. Avant la fin de l’assemblée, un des assistans tombe mort, bientôt après deux autres expirent aux yeux de tout le monde. Le lendemain il en meurt encore d’autres. Tous ceux qui avaient mangé de la baleine sont malades. Les frères Moraves les assistent, et leur font avaler des gouttes d’antidote. On leur avait dit que la baleine était verte et bleue du côté où le harpon l’avait blessée : ils en conclurent qu’elle devait être empoisonnée. En effet, les malades avaient d’abord les yeux fixes, puis la langue blanche. Peu de