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Sebald de Weert mouillé dans une baie au delà du cap Froward, il s’avança vers une autre qui reçut le nom de baie du prince Maurice. Quoiqu’on fût alors au milieu de l’été de ces climats, car on était à la fin de décembre, des amas de glaces énormes encombraient les lieux enfoncés. Le vice-amiral de l’escadre, convaincu de rébellion et de tentative de s’évader avec son vaisseau, fut abandonné à la baie Maurice avec quelques provisions. Enfin, après beaucoup de contrariétés, Noort entra dans le grand Océan le 27 février 1600, et gouverna au nord-ouest avec un vent favorable. Le 8 de mars, on fit la revue des équipages qui consistaient encore en cent quarante-sept hommes ; mais le 14, le second vaisseau de l’escadre disparut par un temps brumeux. Le 21, on découvrit les terres, que l’on reconnut bientôt pour la côte du Chili.

Les Hollandais mouillèrent à l’île de la Mocha, communiquèrent avec les Indiens, sur lesquels Noort donne des détails intéressans ; puis ils poursuivirent leur route au nord le long des côtes occidentales de l’Amérique, prirent beaucoup de bâtimens espagnols, et se dirigèrent vers les îles Ladrones. Cette navigation parut d’une longueur infinie aux équipages hollandais, qui n’avaient pas connu jusqu’alors l’immensité de ces mers. Ils n’arrivèrent que le 15 de septembre à la vue d’une de ces îles.

Le matin du 16, ils étaient encore à plus