aussi leurs mesures de longueur et de capacité.
« Ces insulaires sont adonnés au plaisir et à l’oisiveté. Leurs maisons sont construites en poutres, en planches et en roseaux ; elles ont des chambres comme les nôtres, et sont élevées sur des pilotis. L’espace vide au-dessous sert d’étable et de poulailler : c’est là qu’ils tiennent leurs cochons, leurs chèvres et leurs poules.
» Le 12 nous ouvrîmes notre magasin. Les insulaires admirèrent avec étonnement toutes nos marchandises. Ils échangeaient de l’or pour les gros objets en fer et en cuivre ; les bijoux et les autres petits objets se troquaient contre du riz, des cochons, des chèvres et autres comestibles. On nous donnait dix pièces d’or, chacune de la valeur d’un ducat et demi, pour quatorze livres de fer. Le capitaine général défendit de montrer trop d’empressement pour l’or ; sans cette injonction, chaque matelot aurait vendu tout ce qu’il possédait pour se procurer ce métal, ce qui aurait ruiné pour toujours notre commerce.
» Le roi ayant promis à notre capitaine d’embrasser la religion chrétienne, on avait fixé pour cette cérémonie le dimanche 14 avril. On dressa pour cet effet, dans la place que nous avions déjà consacrée, un échafaud garni de tapisseries et de branches de palmier. Nous allâmes à terre au nombre de quarante, outre deux hommes armés de pied en cap, qui précédaient la bannière royale. Au moment que nous descendîmes sur le rivage, les vaisseaux