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menuiserie, du fer ouvré et non ouvré, beaucoup de hameçons et de fers à cheval, du vin, de l’eau-de-vie, du blé, du tabac, du pain, de la farine, du sel, de la grosse toile et quelques soieries. Au reste, on leur rapporte tout ce qu’ils demandent.

Tout ce que les Islandais reçoivent, ils le paient avec leurs denrées, et le reste en argent comptant, dont cependant on fait peu d’usage. Celui qui a cours en Islande est argent de banque, et il consiste en couronnes de Danemark. Toutes les acquisitions, les ventes, etc., se font en une certaine quantité de poissons secs. Les livres de compte se tiennent sur ce pied. Un bon poisson de deux livres vaut deux schellings de Lubeck. Ainsi quarante-huit poissons de cette sorte font un écu d’Empire, argent de banque. Une couronne de Danemark vaut, suivant la taxe du pays, trente poissons ; une demi-couronne, quinze ; un demi-écu d’Empire, vingt-quatre poissons ; et enfin un quart d’écu, douze poissons. Les douze poissons sont la moindre monnaie reçue en Islande. Les comptes se règlent sur le nombre des poissons. Comme en Danemark, on y calcule par marc et par schelling, jusqu’à la concurrence de l’écu de banque. En Islande, ce qui vaut moins de douze poissons ne peut se payer en argent. En pareil cas, on se sert de poissons en nature, ou de tabac, dont une aune se compte pour un poisson. De cette sorte on peut regarder les poissons