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comme nous, par une, deux, trois, quatre, etc. ; ils ont même assez de peine à comprendre cette méthode ; mais ils divisent les vingt-quatre heures en certains espaces qui ont des noms particuliers. Ils connaissent midi et minuit, puis ils subdivisent le temps écoulé ayant le premier de ces points en intervalles d’une durée égale, à qui ils donnent en leur langue des noms qui reviennent à peu près à mi-jour, jour plein…. jour de midi ; et après-midi, c’est mi-soir…. soir-nuit, minuit.

Le principal commerce des Islandais consiste en bestiaux, qu’ils conduisent dans les ports. Là, ils les tuent et les livrent aux négocians danois, après en avoir ôté la tête et les entrailles ; les Danois salent ces viandes et les emportent dans des tonneaux. Il y a un tarif qui règle le prix du bétail ainsi que celui du poisson sec, qui est une autre branche de commerce la plus considérable après la vente des bestiaux.

Les autres marchandises qu’on exporte d’Islande sont du beurre, de l’huile de poisson, des marchandises de laine, telles que du vadmal, des camisoles grossières et médiocres, des gants et des bas de la laine brute des peaux de moutons, d’agneaux et de renards de différentes couleurs, de l’édredon, et diverses plumes. On tirait aussi autrefois du soufre de cette île ; mais on a déjà dit que ce commerce a cessé.

Les marchandises qu’on apporte en retour aux Islandais sont du bois de charpente et de