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la chambre à coucher des domestiques. On y fait coucher aussi les étrangers et les voyageurs de cette classe : elle porte le nom de skaule.

Ce bâtiment, qui renferme dans son entier six chambres, dont chacune paraît détachée, n’a d’autre entrée que celle du corridor ; de façon que, cette porte étant fermée, les chambres n’ont plus de communication au-dehors. On pratique dans le toit de chaque chambre, comme dans celui du corridor, des ouvertures pour y introduire la clarté, au moyen de quelques vitraux ou châssis de hinne ; mais la salle de travail est ordinairement éclairée par une couple de fenêtres en vitrage, afin d’y recevoir plus de jour.

Dans quelques bâtimens, outre les six chambres, il y a une pièce du côté de la skaule, c’est-à-dire, à l’entrée du corridor, destinée à recevoir les étrangers et les voyageurs de distinction. C’est, à proprement parler, la chambre des hôtes, en même temps la chambre de parade ou d’honneur des Islandais ; c’est aussi la seule de la maison qui ait une porte particulière en dehors, indépendamment de celle du corridor.

Vis-à-vis, ou du côté de la skaule, il y a d’autres réduits appelés skiuner. Les habitans y serrent leur poisson sec et toute espèce de provisions pour l’hiver, ainsi que les harnais des chevaux et toutes sortes d’ustensiles.

Près de là ils ont une cabane ou maisonnette qu’ils appellent la forge. C’est là qu’ils