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en forme d’aigrette, et c’est là le plus riche ornement de la coiffure.

L’habillement des jeunes mariées est singulier. Le jour de la noce, elles ne portent point de hempe, mais seulement leur camisole telle qu’on l’a décrite. Elles ont sur la tête une couronne d’argent doré, qui s’étend jusque sur le front. Deux chaînes aussi d’argent doré sont disposées en sautoir sur la camisole, y forment des festons, et se croisent par-devant et par-derrière. Leur cou est entouré d’une pareille chaîne, à laquelle est attachée une petite cassolette d’odeur, ou à baume, comme ils l’appellent, qui leur tombe sur la poitrine. Cette boîte s’ouvre des deux côtés , et a communément la forme d’un cœur ou dune croix. « Je puis assurer, dit Horrebow, que la parure et les ornemens des femmes d’Islande sont d’assez bon goût, et ne manquent pas de grâces, par la disposition et l’arrangement qu’on leur donne. » Les femmes les plus aisées en ont pour trois ou quatre cents écus d’Empire.

À l’égard des riches Islandais, des officiers de justice, et autres personnes employées à l’administration publique ; ils s’habillent de la même façon qu’en Danemarck ; on leur voit des habits de beau drap et fort propres.

Les femmes font elles-mêmes leur chaussure, et celle des hommes. Cette chaussure est sans beaucoup de façon : elle est faite de cuir de bœuf ou de peau de mouton, dont on a gratté le poil ou la laine. On les ramollit dans l’eau,