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des manches étroites qui vont presque au poignet, sont aussi garnies par-derrière et aux côtés, sur toutes les coutures, de rubans de soie ou de velours de diverses couleurs, et tout le devant est couvert d’une étoffe de soie pareille aux rubans. Il y a au bout de chaque manche quatre ou six boutons d’argent qui servent à la tenir ouverte ou fermée. Ces camisoles ont un collet fermé, large de trois doigts, et un peu saillant. La robe de dessus se joint très-exactement à ce collet, qui est d’une belle étoffe de soie ou de velours noir, bordée d’un cordon d’or ou d’argent.

La coiffure des Islandaises est un grand mouchoir de toile blanche fort raide. Une autre bande de toile plus fine couvre la première. Elle est arrangée sur la tête en forme pyramidale, en sorte que ces femmes semblent porter sur la tête un pain de sucre de la hauteur de trois pieds. Autour du front, elles mettent un autre mouchoir de soie qui leur enveloppe la tête et le front de la largeur de trois doigts.

Outre ces habillemens ordinaires, la coquetterie et le luxe en ont fait inventer d’autres pour les femmes qui veulent se distinguer ; elles font usage de différens petits ornemens d’argent proprement travaillés, et surtout de filigrane doré, tels que de gros boutons montés de pierres diversement coloriées, ou de petits anneaux et de plaques à jour. On met trois ou quatre de ces gros boutons au-dessus du front