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dont la piqûre est très-vive et très-sensible.

Aux endroits où les pêcheurs étalent leur poisson pour en faire du flackfiskur, il se trouve aussi des essaims nombreux de ces grosses mouches ; mais on ne voit en Islande aucune autre espèce d’insectes volans ; ou du moins, dit Horrebow, on ne les connaît pas.

Lorsque, après une grande sécheresse, il survient une pluie abondante, on voit en plaine, comme partout ailleurs, sortir de terre une grande quantité de vers rougeâtres, appelés vers de pluie, et quelques autres qui sont entièrement verts, que les insulaires croient être tombés du ciel avec la pluie. Ces derniers ont presque la grandeur et la figure des vers à soie, qui n ont que la moitié de leur accroissement ordinaire ; ils gâtent et consomment l’herbe d’une façon étonnante aux endroits où ils paraissent.

Les productions naturelles d’Islande, dans le genre minéral, paraissent être en assez grand nombre. On sait que plusieurs habitans ont trouvé dans les montagnes du métal qu’ils ont fondu, et qui s’est trouvé être de bon argent ; mais on ignore où existent les mines. D’autres particuliers, lorsqu’ils veulent souder des clefs, vont chercher sur les montagnes une certaine matière qu’ils appliquent à la clef ; ils enveloppent ensuite le tout de glaise, et le jettent au feu, où ils le laissent jusqu’à ce qu’ils croient la matière fondue : ils retirent alors la clef, brisent l’enveloppe de terre, et trouvent