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mieux la chaleur qu’ils reçoivent de l’incubation de la femelle pendant le temps qu’elle les laisse découverts pour aller chercher sa nourriture. La plupart de ces œufs sont d’un bon goût et font un aliment très-sain.

Les oiseaux de proie qu’on trouve en Islande sont l’aigle, le faucon, l’épervier et le corbeau ; on n’y en voit aucun autre. Comme trois de ces oiseaux n’ont rien qui les distingue de ceux de la même espèce qu’on connaît partout, nous ne nous arrêterons qu’à faire connaître le faucon d’Islande, qui a la réputation d’être le plus hardi et le plus adroit à la chasse de tous les autres faucons de l’Europe.

On ne connaît ici qu’une seule espèce de faucons, parmi lesquels il en est de blancs, de gris-blancs, et d’entièrement gris. On trouve quelquefois dans le même nid des petits de toutes ces couleurs. Ce qui a pu donner lieu de dire qu’il y en avait de plusieurs espèces, c’est cette variété de couleurs, et la différence de grosseur qui est entre le mâle et la femelle, le premier étant bien plus petit et moins haut que l’autre.

Outre les faucons qui font leur nid en Islande, il y en vient encore quelquefois en hiver du Groënland, qui sont presque tous blancs. On appelle ceux-ci faucons volans, parce qu’ils ne pondent pas dans le pays.

Dans chaque canton il y a un ou plusieurs fauconniers qui s’attachent si bien à observer les faucons qui l’habitent, et à épier leurs mou-