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étendu la face contre terre, enveloppé dans ses habillemens, partie de drap et partie de cuir, avec un vieux couteau à ses côtés, que le Hambourgeois emporta en Islande par curiosité. »

Ajoutons à ces notices ce que Crantz a recueilli dans les meilleurs auteurs qui aient parlé du Groënland. L’un des plus consultés est Torfœus, historiographe du roi de Danemarck. C’est un Islandais, auteur d’un ouvrage intitulé l’ancien Groënland, Groënlendia antiqua. Quoiqu’il ne rapporte que des choses incertaines sur la côte orientale du Groënland, on doit les conserver, en attendant qu’elles soient démenties ou vérifiées par l’observation et par des mémoires plus authentiques des voyageurs. Cet historien a suivi, pour la description de cette côte inconnue, Yvar-Bioern, qui fut grand justicier de l’évêque du Groënland dans le quatorzième siècle. Cet auteur divise le vieux Groënland par le promontoire de Heriolfs, qui sépare cette côte orientale en deux parties. Ce géographe place ce cap au 63e. degré, et la carte de Crantz au 65e. Thorlak, évêque d’Islande au dix-septième siècle, dit que, sous ce promontoire, on trouve au nord le Skaga-Fiord, baie dont l’entrée est comme fermée par un banc de sable, mais qui laisse passage aux vaisseaux, et même aux baleines dans les hautes marées. Plus au nord-est, on place la baie appelée Ollom-Lengri, si longue, qu’on n’en connaît pas la fin : en sorte qu’on soupçonne que ce peut être un détroit qui rend à la baie de Disko. Celle d’Ol-