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ment vers la pointe du harpon une corde d’environ huit brasses, qui passe et coule dans un anneau de baleine, fixé par une cheville au milieu du fût. Cette corde est roulée en cercle sur le tillac du canot de pêcheur, et par un des bouts, attaché à une vessie ou poche boursouflée. Le harpon, très-difficile à décrire, dit Crantz, ne doit pas être d’une seule pièce, parce que les phoques le briseraient aisément ; il faut que la flèche ou le dard puisse se séparer du fût qui doit flotter sur l’eau, tandis que l’animal blessé plonge avec le harpon dans les flancs. La vessie qui surnage sert à marquer l’endroit où le phoque fuit sous l’eau en se débattant. Le manche, qui contribue à augmenter la force du coup, doit rester entre les mains du pêcheur qui a lancé le harpon.

La seconde espèce d’arme est l’angovikak, ou la grande lance, faite à peu près comme le harpon, si ce n’est que la pièce de baleine amovible où tient la pique de fer n’a point de barbes, afin qu’on puisse la retirer de la peau de l’animal.

Le troisième instrument est le kapot, petite lance armée par le bout d’une longue pointe d’épée.

L’aglikak, ou le quatrième instrument, est la flèche volante, d’un pied et demi de long, armée d’une pointe de fer oblongue d’un pied, épaisse d’un doigt. Cette pointe, au lieu de barbes, a des coches taillées en deux endroits.