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(alca cirrata), tout-à-fait noir, et gros comme un pigeon.

Le moineau de mer, qui s’appelle ainsi parce qu’il ressemble au moineau par le bec, cet oiseau, que les habitans de Terre-Neuve nomment l’oiseau de glaces, parce qu’il y habite toujours, est l’ortolan des neiges ; il n’est pas plus grand qu’une grive, et du reste a le plumage de l’akpa. Enfin la bécassine de mer, qui comme celle de terre, vit de pétoncles.

On trouve dans la mer du Groënland le bourguemestre, le rahtsherr, le mallemukke, le struntiager, le tartaret ou mouette ordinaire, l’imerkoteilak ou l’hirondelle de mer pierre-garin, que nous avons déjà décrits en parlant des oiseaux du Spitzberg.

Le mallemukke approche rarement de la terre, mais on le trouve par nuées à quatre-vingts lieues en pleine mer, sur la trace des vaisseaux, pour rattraper les débris de nourriture qu’on en jette ; et quand il en a trop mangé, il les dégorge, dit-on, pour les avaler de nouveau.

Comme la plupart de ces oiseaux suivent le hareng, les enfans du Groënland les attrapent avec un hameçon au bout duquel ils accrochent un poisson, tandis que la ligne est attachée à un fagot. Les tartarets font leurs nids par troupes sur la cime des rochers les plus escarpés ; et si quelqu’un approche de leur voisinage, ils se mettent à voler avec des cris perçans, comme s’ils voulaient faire peur aux