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chaudes, appelées généralement huerer. Quelques-unes, d’une chaleur médiocre, ne la doivent qu’à leur passage sur un terrain échauffé ; d’autres forment des fontaines, dont le bassin est plus ou moins grand, et dans lequel l’eau bout comme si elle était sur un grand feu. Enfin il y en a qui, bouillant avec violence, lancent leurs eaux en l’air, les unes continuellement et sans régularité, les autres périodiquement et dans un ordre continuel.

De cette dernière espèce est une source chaude, qui se trouve dans le canton du nord. Elle a des singularités dignes de l’attention des physiciens, et que Horrehow fait connaître.

Près d’une métairie appelée Reykum, sont situées trois sources d’eau chaude, éloignées l’une de l’autre d’environ trente toises ; l’eau, dans chacune, bouillonne et s’élance alternativement ; c’est-à-dire, lorsque la fontaine qui est à une extrémité a jeté de l’eau, celle du milieu en jette à son tour, puis celle qui se trouve de l’autre côté : la première ensuite recommence à bouillonner, et à jeter de l’eau de la même manière, ce qui continue toujours successivement, dans le même ordre, et si régulièrement, que chaque source jette de l’eau environ trois fois dans un quart d’heure.

Ces trois fontaines ne sont point sur une montagne, mais dans une plaine d’assez grande étendue, à quinze ou dix-huit lieues du mont Krafle. Le terrain où elles sont situées est de pure roche. L’eau de deux de ces sources, dont