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trésors, quels qu’ils soient, il serait impossible d’exploiter ces mines faute de bois, et d’ailleurs la dépense excéderait le profit.

Ce pays de montagnes incultes ne manque ni de fer ni de cuivre. À la couleur de certains rochers, dont la surface tire sur le vert et le bleu, on juge qu’ils doivent contenir du cuivre. On en trouve quelquefois dans la pierre calcaire sons forme de vert-de-gris, solide en partie, en partie écaillé en lames très-minces. Les Groënlandais ont trouvé çà et là des morceaux de métal, grands ou petits, qu’au poids et au brillant ils prenaient pour de l’or ; mais à l’essai ces pièces, se sont trouvées de cuivre.

On rencontre aussi des marcassites au Groënland : elles ressemblent au cuivre, et jettent des étincelles quand on les bat avec le fer ; communément elles sont plates et carrées, quelquefois plusieurs unies ensemble.

On ne croit pas que les Groënlandais aient du nitre, de l’alun, ni du vitriol, quoiqu’ils prétendent qu’il y a de ces matières dans une source minérale du midi, dont l’eau leur sert à se guérir de certaines maladies, et à préserver leurs fourrures de la corruption. La pierre ponce est rare aussi dans le Groënland ; cependant on en trouve quelques morceaux de blanche, de grise, et beaucoup plus de noire, que la mer y aura sans doute entraînés des volcans de l’Islande.

Quels végétaux peut-on attendre d’un pays