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mois d’avril froid, et à voir flotter les glaces par les vents du sud et d’orient.

En avril, le vent de nord-est amena d’abord des froids très-vifs qui devinrent supportables, puis un temps de grêle avec un vent de sud-est. On commençait à se passer de feu ; mais, vers la fin, le froid reprit très-vivement et se soutint, quoique le vent d’est amenât le dégel.

Au mois de mai le dégel fut interrompu par la gelée et de grandes neiges : ensuite des jours chauds et des nuits froides, puis la grêle à la fin.

Juin annonça l’été par des chaleurs. La terre dégela profondément. On sema les jardins. Vint ensuite un temps de neige froide, avec des vents de sud-ouest très-violens. L’été parut, mais rafraîchi par un vent de nord-est, et le mois finit par les brouillards et la grêle qui vinrent du sud-ouest.

Juillet produisit d’abord de la grêle, puis des jours chauds, mais agréables, suivis d’un vent du midi, dont la forte chaleur fut tempérée par le zéphyr de l’été.

L’auteur observe à la fin de ce journal que dans le Groënland il règne la plupart du temps un grand calme, dont la durée augmente à mesure qu’on avance dans le nord.

Il résulte en second lieu de ces observations que les vents sont aussi variables dans cette région que partout ailleurs. Souvent même il souffle un vent très-fort sur les côtes entre les îles, tandis qu’un calme profond domine sur la