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1759, et voulut perpétuer ainsi la mémoire de son père, ce sage et zélé missionnaire à qui le Danemarck est redevable de ses établissemens dans le Groënland, et l’Europe des plus justes notions que nous ayons de ce pays éloigné. La pêche de la baleine avait très-bien réussi d’abord dans les trois dernières colonies ; mais les Groënlandais les fréquentent peu depuis quelque temps, quoique le pays soit excellent pour la pêche et la chasse : leur raison est qu’à Égèdes-Minde les glaces ferment le port durant tout l’hiver jusqu’au mois de mai, et qu’alors la saison de pêcher la baleine est passée ; aussi délibère-t-on si l’on ne transportera pas cette colonie aux îles de Dunk.

La huitième est à Christians Haab, établie en 1734, à 69° 30′, ou, selon d’autres, à 68° 34′.

La neuvième colonie est à Claus-Haven, qui est plutôt un comptoir. À quatre lieues plus avant dans le nord est Isfiord, ou la baie de glace, où fut jadis un port ouvert, qui maintenant est fermé par les glaces ; car il en sort chaque année des montagnes entières.

La dixième est celle de Jacob’s Haven, ou le port de Jacob, pratiqué en 1741. Le commerce des trois précédentes n’occupe qu’un seul vaisseau, dont la charge est de quatre cents muids d’huile de baleine, chacun de trois cent vingt pintes.

La onzième colonie est entre le 69e. et le 70e. degré, à Rittenbenk, fondée en 1755.