Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 20.djvu/140

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

le couvrent. Outre le poisson et les oiseaux que cette côte fournit en abondance, on y voit de temps en temps des baleines ; mais les Groënlandais en prennent rarement, et les Européens jamais, faute de bateaux propres à cette pêche.

Au-dessus de Zukkertop, on passe deux baies, dont l’une, longue de trente-cinq lieues, est bordée de verdure ; puis à vingt lieues plus loin on trouve une grande île au milieu d’une foule de petites. Elle est remarquable par de grosses baleines et la quantité de saumons qu’on y pèche. La terre y contient une sorte d’argile blanche, qui brille comme l’argent, et ne brûle point dans le feu. Parmi les rochers qu’on y voit, il en est un fort grand, avec une vallée profonde, où la marée amène, dans les beaux jours d’été, quantité de phoques, qui se trouvant à sec dans le reflux, sont pris comme dans un filet par des Groënlandais qui les tuent. À quarante lieues de Zukkertop, est la baie d’Amarlok, auprès de laquelle on prend tous les ans quelques baleines.

La cinquième colonie est celle d’Holtinburg, fondée en 1759, l’une des plus commodes pour le commerce et le séjour.

La sixième est celle de Sud-Bay, à 67° 30′. Elle avait été formée en 1756 ; mais depuis l’établissement de celle d’Holsteinburg , on n’y tient plus qu’un homme pour tirer l’huile de baleine des Groënlandais qui sont au voisinage.

La septième colonie fut appelée Égèdes-Minde parle capitaine Égède, qui l’établit en