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teaux des Groënlandais errans, qui viennent s’y cantonner durant l’hiver.

À six lieues plus haut se trouve Kariak, remarquable par une rivière dans le continent.

À deux lieues plus loin, la grande baie d’Amaralik ou Bals-Fiord. La mer y donne du poisson, et la terre des rennes ; le sol y est parsemé de gazon, de buissons ; on y trouve de la pierre de taille, qu’on prend même pour de la pierre ollaire, avec des veines de grenat.

Au-dessous de la triple montagne de Hiorte-Tak, on trouve à six lieues de la baie d’Amaralik, celle de Kobe, où se prend du saumon nain, qui s’enfonce çà et là dans de petits étangs.

La troisième colonie est celle de God-Haab, située à 64° 14′ à l’extrémité de Bals-Fiord. Parmi les cent îles que renferme cette baie, les plus considérables, que les nationaux appellent Kittiksut, ont au nord l’île de Kanghek, ou de l’Espérance, qui confine au Westerland, séparée du continent par un petit détroit, où les Groënlandais font une très-bonne pêche en automne. Au midi passe un autre courant, qu’on appelle le Passage du sud, et qui sépare les îles de Kittiksut d’une multitude de grandes îles, entre lesquelles est le détroit de Hambourg. Au nord-est elles ont un troisième passage, qui conduit dans les terres à une péninsule, où se trouve un havre commode pour les vaisseaux qui font la pêche de la baleine. À une demi-lieue sur la côte, à l’ouest, est la maison ou communauté des frères Moraves du Groënland,