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Depuis le cap Farewell jusqu’à Fredrics-Haab, il y a cent lieues, qu’on peut faire en cinq jours.

1o. Ce cap est comme flanqué de deux îles : l’une est Sermesok, ou l’île de glace, et l’autre Nennortalik, ou l’île aux Ours, environnées elles-mêmes de grandes et de petites îles ; elles sont séparées de la terre ferme par un détroit ou courant rapide, au travers duquel on passe, dit-on, de l’ouest à l’est du Groënland.

2o. Onartok, île charmante, d’une belle verdure et d’un havre commode pour la pêche des harengs. Elle tire son nom d’une fontaine bouillante, et si chaude, même en hiver, qu’une pièce de glace qu’on y jette est aussitôt fondue.

3o. Ikkersoak, ou grande baie. Aux environs, on trouve, dans la baie d’Igalik, ou des eaux chaudes, ou des pierres transparentes, angulaires et si dures, qu’elles coupent le verre comme fait le diamant. Ensuite vient Tunnunliarbik, ou la baie aux Angles, assez bon havre ; puis Kanghek et Aglutok. Ce sont les plus beaux lieux qu’il y ait dans tout le Groënland, les plus anciennement habités, et les plus fréquentés de nos jours.

4o. Kikkertarsoak, ou la grande île. Elle offre un port où les Allemands faisaient jadis un grand commerce. Cependant en 1742, un de leurs vaisseaux à l’ancre y fut brisé par les glaces qu’une tempête y poussa du midi ; mais l’équipage se sauva.

5o. Kudnarme, bonne habitation sur la terre