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LIVRE QUATRIÈME.

GROËNLAND.


CHAPITRE PREMIER.

Glaces. Climat. Minéraux. Végétaux.

Le Groënland, qui fut découvert au printemps, vers la fin du dixième siècle, par des Norwégiens et des Islandais, tire le nom de Terre verte, que lui donnèrent ces voyageurs, de la verdure qu’ils avaient trouvée sur ses bords ranimés par la belle saison. Cependant l’hiver y est comme éternel par les rochers de glace que le froid entasse sur ses montagnes. Si ce pays n’est pas une île entre l’Europe et l’Amérique, c’est du moins là que finit l’une et que l’autre commence. Quoi qu’il en soit, le Groënland tient à notre hémisphère ; mais la nature y ferme, ce semble, par les rigueurs du climat, la communication qu’elle y avait ouverte entre les deux mondes. N’y sont-ils séparés que par un léger détroit ? On l’ignore jusqu’à présent. Mais ne fût-ce que pour décider cette question importante à résoudre, on devrait voyager dans le pays dont on publie ici l’histoire ; peut-être ouvrira-t-il la nouvelle