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la loi). L’emploi du sénéchal est de percevoir tous les droits et les revenus royaux et d’en rendre compte à la chambre des finances de Copenhague.

Les revenus consistent en une sorte de capitation, appelée gieftold, que chaque habitant doit dès qu’il a atteint l’âge de vingt ans, et qui est de dix poissons par tête ; dans la location de certains bâtimens publics, et dans les droits qui se paient sur les ports.

La capitation se perçoit dans toute l’île par le moyen des syslovmen ou sous-baillis, auxquels le sénéchal passe un bail particulier de cette taxe, chacun pour le district qui est de sa juridiction ; ces juges y trouvent en même temps les appointemens de leurs charges.

Quoique le grand-bailli ait la juridiction générale de l’île, elle est encore partagée entre les deux lovmen, ou juges principaux, dont l’un a le département des cantons de l’orient et du sud, l’autre celui du nord et de l’occident.

Outre les districts généraux des lovmen, il y en a dix-huit particuliers, appelés syssel, nom qu’on peut rendre par le mot de bailliage. Ces syssels ont chacun un syslovman ou sous-bailli, qui, dans chaque ressort juge les causes en première instance : ce sont eux qui, comme on l’a observé, font les fonctions de fermiers et de receveurs particuliers des revenus qui appartiennent au roi de Danemark. Quelques syssels, tels que ceux de Mule et de Skaptefield, plus étendus que les autres,