Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 20.djvu/114

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

turs et aux assistans, aussi long-temps qu’ils peuvent tenir la bouteille et se soutenir sur leurs jambes. »

Cet historien, suivant Horrebow, n’est pas mieux instruit sur l’éducation des enfans : tout ce qu’il en dit est faux et inventé à plaisir. On élève les enfans en Islande comme ailleurs ; on a pour eux les mêmes soins, les mêmes attentions, et la source en est, ainsi que partout, dans la tendresse des parens, et surtout des mères. La seule chose qu’on trouvera peut-être singulière, c’est qu’on met d’ordinaire les enfans en culotte et en veste à neuf ou dix semaines. Cependant l’auteur danois assure qu’il n’a vu parmi les Islandais aucun homme qui eût quelque défaut corporel, ou qui fût contrefait.

Les soins nécessaires pour former le cœur et l’esprit des enfans suivent ceux qu’on a pris pour le corps : les facultés et la condition des parens règlent le genre d’éducation qu’ils reçoivent ; mais on commence d’abord par leur apprendre à lire et les élémens de leur religion. Le catéchisme du célèbre Pontoppidam, évêque de Bergen en Norvége, a été traduit en langue islandaise ; il est enseigné aux enfans, non-seulement dans la maison paternelle, mais encore dans les églises, et par les ministres eux-mêmes. Il y a à Holum une imprimerie qui est particulièrement occupée à imprimer des livres de dévotion. On imprime aussi quelquefois des livres de droit et des ordonnances du roi de Danemarck, le tout en langue islandaise.