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cules qui éclairent pendant plusieurs heures. En été, la longueur des jours dédommage l’Islande de la brièveté de ceux d’hiver : le soleil ne reste que deux ou trois heures sous l’horizon, et depuis la mi-mai jusqu’au mois de septembre, il n’y a plus de nuit ; ou du moins elles sont toujours accompagnées d’une clarté assez grande pour qu’on puisse lire très-aisément. Les aurores boréales et les parélies sont des phénomènes qu’on observe assez souvent en Islande, surtout les premières : elles éclairent presque toutes les nuits de l’hiver, mais leur clarté est rarement assez forte pour qu’on puisse en tirer de grands avantages. Les voyageurs seulement peuvent profiter de cette lueur pour se guider ; mais elle ne suffirait pas pour que l’on pût faire quelque ouvrage.

Les parélies sont des anneaux colorés comme l’arc-en-ciel qu’on observe autour du soleil. Il se passe peu d’années qu’il n’en paraisse en Islande, et on les regarde, ainsi qu’ailleurs, comme l’annonce des mauvais temps et des orages ; ce qui n’empêche pas que le contraire n’arrive souvent.

La situation de l’Islande l’exposant beaucoup à la violence des vents, on y ressent quelquefois des ouragans qui font de grands ravages ; mais cependant ils n’y sont pas aussi communs que l’a prétendu Anderson ; car Horrebow assure qu’il n’en a vu que deux en deux ans. En été, les vents sont d’un grand secours contre la chaleur. Toutes les fois qu’il fait beau temps,