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née. Mais, comme c’est une production particulière de l’Amérique, nous en remettrons la description à l’endroit de notre abrégé qui regarde cette partie du monde.

On distingue ici trois sortes de patates, les rouges, les blanches et les jaunes : elles s’entretiennent par les rejetons. Les unes mûrissent dans l’espace de six semaines ; d’autres, qui passent pour les meilleures, ont besoin de quatre mois. Ce légume est bon, sain et nourrissant. La couleur de la chair est la même que celle de la peau, c’est à-dire rouge, blanche ou jaune : le goût est délicieux.

Au commencement de la saison des pluies, le pourpier croît naturellement ; et, sur les bords de la Gambie, il est non-seulement fort bon, mais tout-à-fait semblable au nôtre. On trouve aussi une herbe nommée calalou , qui ressemble à l’épinard, et qui sert aux mêmes usages. Le pays produit une variété infinie d’autres bonnes herbes ; mais les Nègres ont peu de goût pour les salades, et s’étonnent de voir manger de l’herbe aux Européens comme aux chevaux et aux vaches ; ils n’ont pas plus d’inclination ni de curiosité pour les fleurs.

Dans le pays des Foulas, le grand millet se sème à la fin d’octobre, et se recueille aux mois de mars et d’avril. Dans le royaume d’Oualo, le temps de semer est la fin de décembre, et celui de la moisson est aux mois de mai et de juin.