Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 2.djvu/172

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qui lui ôte l’espérance de faire un second mariage.

Outre la circoncision, qui est en usage pour tous les enfans mâles, il y a une sorte de baptême pour les deux sexes. Au septième jour de la naissance, le père, dans une assemblée de parens et d’amis, donne un nom à l’enfant, et le prêtre l’écrit sur un petit morceau de bois poli. On tue ensuite pour le festin une vache ou une brebis, suivant les richesses de la famille ; on la mange sur-le-champ, et le reste est distribué aux pauvres. Après quoi, le prêtre lave l’enfant dans une eau pure, transcrit son nom sur un morceau de papier qu’il roule soigneusement, et le lui attache autour du cou pour y demeurer jusqu’à ce qu’il tombe de lui-même.


CHAPITRE III.

Mœurs et usages des Iolofs, des Foulas et des Mandingues. Langage. Religion.

Nous avons souvent parlé de ces peuples dans la relation des voyages sur les côtes où ils sont répandus. Nous voulons rassembler ici les observations les plus importantes des voyageurs sur les trois nations les mieux connues de cette latitude. Les Iolofs habitent le long de l’Océan, entre le fleuve de Sénégal et la Gambie. Les Foulas sont situés au nord, au sud et à l’est du Sénégal. Les Mandingues occupent