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la terre dont ils se servent, du sable d’or et des paillettes de diverses grandeurs ; mais les paillettes sont fort minces. Ils appellent cette terre ghingan, c’est-à-dire, terre d’or, ou dorée. Quoiqu’elle ait été lavée lorsqu’on l’emploie pour les cassots, on en tirerait encore beaucoup d’or.

Outre l’or dont la nature est si prodigue dans la contrée de Bambouk, on trouve, dans quantité d’endroits, des pierres bleues, qu’on regarde comme des signes certains de quelques mines de cuivre, d’argent, de plomb, de fer et d’étain. On y a trouvé d’excellentes pierres d’aimant, dont on a pris soin d’envoyer plusieurs morceaux en France. Mais l’ardeur ne doit pas être bien vive pour des biens d’une valeur médiocre, dans un pays où l’on nous représente l’or si commun.

À l’égard du fer, ce n’est pas seulement dans les contrées de Bambouk, de Galam, de Keigné et de Dramanet, qu’il est en abondance et d’une excellente qualité ; il s’en trouve dans tous les autres pays en descendant le Sénégal, surtout à Ghiorel et à Donghel, dans les états de Siratik, où il est si commun, que les Nègres en font des pots et des marmites, sans autres secours que le feu et le marteau, aussi n’en achètent-ils pas des Français, à moins qu’il ne soit travaillé.

Le royaume de Galam produit quantité de cristal de roche, des pierres transparentes et de beau marbre. Il n’est pas moins riche en