d’Hudson. Le 8 juillet, à 60°, il donna le nom de Désir provoqué au pays qu’il vit au sud du détroit. Il se trouva le 11 entre plusieurs îles, qu’il appela îles de la merci de Dieu. La marée y montait de plus de quatre brasses : il observa que le flux venait du nord. On était alors par le 62° 9′ de latitude. Arrivé le 3 août à l’extrémité du détroit, il nomma le cap à gauche cap Wolstenholme ; et celui de la droite, cap Diggs ; ensuite, poussant jusqu’au fond de la baie, il visita fort soigneusement toute la côte occidentale, jusqu’au commencement de septembre. Robert Ivet, son contre-maître, ne cessant d’exciter des mutineries dans l’équipage, il le déplaça : rigueur qui ne fit qu’irriter les mécontens. Cependant il continua de visiter la baie, dans la vue apparemment de chercher un lieu propre au dessein qu’il avait d’y passer l’hiver. Il en trouva un au commencement de novembre, vers le sud-ouest ; et le vaisseau y fut mis à sec.
On était parti de Londres avec des provisions pour six mois ; ce terme expiré, il est difficile de concevoir quelles pouvaient être les espérances d’Hudson dans un pays dont il connaissait la stérilité ; aussi se vit-il bientôt dépourvu de tout. À la vérité, l’hiver procura un grand nombre d’oiseaux qui le sauvèrent du dernier excès de la faim, et qui aidèrent à prolonger le peu de biscuit qui restait à bord. On ajoute, pour excuser une si haute imprudence, que, si ses gens eurent beaucoup à souf-