les Sakis et les Otchagras, ou les Puans, occupent le fond de la baie ; et à droite on laisse une autre nation, nommée Malomines, ou les Folles-Avoines. Une petite rivière fort embarrassée de rapides, qui se décharge au fond de la baie, est connue sous le nom de rivière des Renards, parce qu’elle est voisine des Outagamis, que les Français ont nommés la Nation des Renards. Le pays qui s’étend de là au sud jusqu’à la rivière des Illinois n’offre que deux nations peu nombreuses qui se nomment les Kicapous et les Mascoutins.
Les Miamis étaient autrefois établis à l’extrémité méridionale du lac Michigan, dans un lieu nommé Chicagou, du nom d’une petite rivière qui se jette dans le lac, et dont la source n’est pas éloignée de celle des Illinois. Ils sont actuellement séparés en trois bourgades : l’une sur la rivière de Saint-Joseph ; la seconde sur une autre rivière qui porte leur nom, et qui se décharge dans le lac Érié ; la troisième sur la rivière d’Ouabache, qui porte ses eaux dans le Mississipi ; mais la dernière des trois branches est connue sous le nom d’Ouyatanous. On ne doute presque point que cette nation et celle des Illinois n’en aient fait autrefois qu’une, parce qu’il y a peu de différence dans leur langue.
Il s’en faut beaucoup que la langue huronne s’étende aussi loin que la langue algonquine, et l’on en donne pour raison que les peuples qui la parlent ont toujours été moins errans