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fois de l’entretien de l’autel et du soin des corps.

Ayant l’arrivée des Anglais, les Indiens de la Virginie avaient une espèce de monnaie qui servait également pour leur parure et pour leur commerce. C’étaient plusieurs sortes de coquilles enfilées qu’ils nomment pik, runtis et roenokes. Lorsque ces barbares eurent appris des Anglais à faire plus de cas de leurs peaux et de leurs fourrures par l’avantage qu’ils en tiraient dans les échanges, leur ancien goût parut un peu refroidi pour les coquilles : cependant ils les reçoivent encore dans le commerce, et les négocians anglais leur donnent une valeur.

Le nombre des naturels est extrêmement diminué, ajoute l’historien. Quoiqu’il s’y trouve encore plusieurs bourgades qui conservent leurs anciens noms, elles n’ont pas, toutes ensemble, cinq cents hommes capables de porter les armes. Ces peuples vivent dans la misère et dans une crainte continuelle des Indiens du voisinage. Par un traité conclu en 1677, chacune de leurs habitations doit payer tous les ans trois flèches et vingt peaux de castors pour la protection des Anglais.


FIN DU DIX-SEPTIÈME VOLUME.