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de peupliers, et de quantité d’autres arbres d’une prodigieuse grosseur.

Vers les sources des rivières, c’est un mélange de montagnes, de vallées et de plaines, les unes plus fertiles que les autres, où l’on trouve une grande variété de plantes, d’arbres et de fruits. Dans les endroits marécageux de cette partie, on admire la grosseur des arbres, et l’on doute que dans aucun autre pays du monde il y en ait d’aussi gros ; on regrette en même temps que leur éloignement de la mer et des grandes rivières ne permette point de les embarquer.

Les rivières et les anses forment, en divers endroits, des marais fort vastes, où les pâturages sont excellens. D’autres lieux offrent diverses sortes de terres propres à la poterie. Il s’y trouve de l’antimoine, du talc, de l’ocre jaune et rouge, de la terre à dégraisser, de la marne, et d’excellente glaise dont on fait des pipes. Le haut pays a de la houille, de l’ardoise, des pierres à bâtir et à paver, de la pierre à fusil. À l’égard des minéraux, la latitude du pays et d’autres circonstances font juger qu’ils doivent être en abondance ; mais on ne s’est guère occupé de ce soin. Quelques mines de fer et de plomb, que le seul hasard avait fait découvrir, furent abandonnées dans les troubles, et n’ont pas été retrouvées depuis ; mais on connaît des veines de fer en plusieurs endroits. On parla beaucoup, il y a quelques années, d’une mine d’or qui s’est comme éva-