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est enrôlé dans la milice depuis l’âge de seize ans jusqu’à soixante. Chaque province est obligée d’assembler la sienne une fois tous les ans pour la passer en revue, et de faire exercer trois ou quatre fois les compagnies séparées. Des gens qui passent une partie de leur vie à chasser dans leurs forêts devraient être habiles à manier les armes. Le nombre de la cavalerie était, il y a quelques années, de treize cent soixante-trois maîtres, et celui de l’infanterie de sept mille cent soixante-neuf hommes. Comme il y a peu d’habitans qui n’aient de chevaux, on observe que dans l’occasion il est toujours facile de changer en dragons une grande partie de l’infanterie. Au lieu de quelques troupes régulières qu’on avait autrefois sur pied, et qui servaient à nettoyer les frontières, il est ordonné depuis peu qu’en cas d’alarme, la milice des cantons où elle est donnée marchera sous le commandement de l’officier en chef du comté. Si la marche dure trois jours ou plus, elle doit être payée pour le temps de son service ; et si l’alarme est reconnue fausse, elle n’a point de salaire à prétendre. Les compagnies de cavalerie ou de dragons sont composées de trente ou quarante maîtres, suivant les forces de la province, et celles d’infanterie d’environ cinquante hommes. On assure qu’elles peuvent être assemblées en vingt-quatre heures.

Par une des premières lois du pays, qui s’est communiquée à toutes les colonies anglaises,