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ners, uniquement établis, comme à Londres, pour juger, avec l’assistance de douze jurés, si les corps qu’on trouve sans vie sont morts de mort naturelle ; des inspecteurs des grands chemins, des constables et des chefs de communautés, qui sont renouvelés tous les ans.

On distingue en Virginie cinq sortes de revenus publics : 1o. une rente que le roi se réserve sur toutes les terres données par lettres-patentes ; 2o. un revenu accordé au roi, par acte de l’assemblée générale pour l’entretien du gouvernement ; 3o. un fonds établi par l’assemblée, et dont elle dispose pour des occasions extraordinaires ; 4o. les rentes fondées pour l’entretien du collége ; 5o. les levées qui se font, par acte du parlement d’Angleterre, sur le commerce de la colonie.

Le premier de ces revenus n’est que la rente foncière de deux schellings sur chaque centaine d’arpens de terre. Elle se porte au trésorier général ; méthode qui épargne les frais des percepteurs pour un objet peu considérable en lui-même, quoiqu’à force de se multiplier, il soit monté à plus de 200 livres sterling annuellement. Ce fonds demeure en caisse pour les nécessités pressantes. Le revenu accordé pour l’entretien du gouvernement est pris de la taxe de 2 schellings sur le tabac ; des 15 sous par tonneau, que chaque navire, plein ou vide, paie au retour d’un voyage ; des 6 sous par tête que tous les passagers, libres ou esclaves, doivent payer en arrivant dans la colonie ; des