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de ceux qui quittent le pays, des emplois publics, enfin de tout ce qui concerne l’ordre, et dont il est important de conserver la mémoire.

Les appointemens du secrétaire de la Virginie consistent uniquement dans les droits qu’il tire de tout ce qui s’expédie dans son bureau, et montent annuellement à près de soixante-dix mille livres de tabac ; manière de compter ordinaire dans une colonie où tout est rapporté à ce commerce. D’ailleurs les greffiers et les notaires des provinces lui en paient tous les ans quarante mille livres, à titre de gratification.

Deux autres officiers, mais qui ne reçoivent pas immédiatement leur commission du roi, sont le commissaire ecclésiastique et le trésorier général. Le premier, qui tient sa nomination de l’évêque de Londres, évêque né de toutes les colonies, visite les églises, a droit d’inspection sur les ecclésiastiques, et reçoit du gouverneur 100 livres sterling d’appointemens, qui se prennent sur les rentes foncières. Le trésorier reçoit l’argent des percepteurs particuliers, et règle les comptes des impôts extraordinaires. Il tire six pour cent de tous les deniers qui passent par ses mains.

Il est assez étrange que l’amirauté n’ait point d’officier permanent dans un pays de navigation et de commerce. Mais il y a des officiers de marine qui dépendent du gouverneur, des receveurs pour les droits d’aubaine, des collecteurs, des greffiers, un shérif dans chaque comté, des arpenteurs en charge, et des coro-