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seing du gouverneur et sous le sceau de la colonie, et qui doit être adressé au shérif de chaque province, quarante jours au moins avant l’assemblée. Tous les particuliers qui jouissent d’un franc-fief, à l’exception des femmes et des mineurs, ont droit de suffrage pour l’élection ; et voici la méthode commune à tous les comtés. On publie dans chaque église, deux fois consécutives, l’ordre qui est venu au shérif ; et le jour qu’il lui a plu d’indiquer, on s’assemble : l’élection se fait à la pluralité des voix. Si l’on se divise, et que l’un des deux partis soupçonne l’autre de mauvaise foi, il peut exiger une copie du rôle des suffrages, et porter ses plaintes à l’assemblée générale des députés. D’ailleurs on s’est efforcé de prévenir les élections frauduleuses par divers actes assez conformes à ceux qu’on a faits depuis en Angleterre.

Aussitôt que les députés se sont rendus à Williamsbourg, ils choisissent un orateur, qu’ils présentent en corps au gouverneur pour obtenir son approbation : ensuite l’orateur le prie au nom de la chambre de confirmer ses priviléges, qui sont particulièrement l’accès toujours libre auprès de lui pour la communication des affaires, la liberté de délibérer, sans rendre compte de leurs discours et de leurs débats, la sûreté de leurs personnes, et la protection de leurs domestiques. On passe ensuite aux affaires ; et dans tout le reste on imite, autant qu’il est possible, les usages de la chambre des communes de Londres. Lorsque les ac-